Les biais cognitifs sont des perceptions subjectives que notre cerveau utilise pour traiter des informations. Souvent utilisés en neuromarketing, ces biais influencent notre prise de décision au quotidien. La théorie des biais cognitifs a été développée au début des années 70 par les psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman.
â
Dans cet article, nous allons développer et illustrer 5 biais cognitifs souvent utilisés en prospection, en vente et en marketing que tout professionnel devrait connaßtre pour en tirer parti.
â
Vous avez dĂ» y faire face un bon nombre de fois. Ce biais crĂ©e un effet de raretĂ© grĂące Ă une technique de limitation dans le temps ou la quantitĂ©, afin de donner un sentiment de peur du manque dâune opportunitĂ©. Plus concrĂštement, câest aussi celui qui vous fait scroller Ă lâinfini dans le feed de Facebook ou dâInstagram. đ
â
Ici, Lemlist en tire profit en établissant une stratégie qui vend un nombre limité de créneaux de coaching privés.
â
â
â
â
Inconsciemment, votre cerveau va augmenter la valeur perçue de la proposition en la limitant dans le temps et en quantité.
Comment lâappliquer en vente ? En e-commerce, on peut facilement lâappliquer en affichant un niveau de stock. Si vous vendez du service, lâapproche de limiter son dĂ©roulement peut faire office de Fear of Missing Out.
â
Un autre exemple avec une solution SaaS avec GetResponse, qui propose une campagne de promotion avec 500 licences disponibles à prix réduit.
â
â
â
â
Câest un comportement humain qui survient dĂšs que le doute se profile : se fier Ă lâavis du plus grand nombre pour se rassurer. Qui nâa jamais Ă©tĂ© vĂ©rifier des avis clients sur TripAdvisor avant de rĂ©server un restaurant inconnu ? AirBnb ou TakeAway base son systĂšme de recommandation sur ce biais cognitif, en triant les offres sur base des reviews. Les influenceurs profitent de ce biais au quotidien en proposant des produits que vous ĂȘtes supposĂ©s acheter pour leur ressembler, ou adhĂ©rer Ă leur concept.
â
Waalaxy, comme de nombreux SaaS, mettent en avant cette technique en affichant des rĂ©fĂ©rences clients populaires dans lâindustrie (Google, SalesForce, âŠ)
â
â
â
â
Un autre exemple dans un autre secteur avec Germinal, qui place ses nombreuses rĂ©fĂ©rences dans des secteurs variĂ©s dans le but de rassurer quant Ă son champ dâaction et ses capacitĂ©s. Si ces entreprises leur font confiance, pourquoi pas vous ? Thatâs the spirit. đ§
â
â
â
Pour rassurer votre prospect, il faut diminuer, voir anĂ©antir tous ses risques perçus et ses freins Ă lâachat. Notre cerveau va prĂ©fĂ©rer une solution qui Ă©limine complĂštement un risque, plutĂŽt quâune autre qui en diminuerait plusieurs. Autrement dit, nous prĂ©fĂ©rons la certitude absolue.
â
La maniĂšre de prĂ©senter votre offre peut tout changer : si celle-ci paraĂźt plus certaine pour le prospect, il va tendre vers votre produit ou service. Ainsi, une solution qui diminue votre bounce rate, ou taux de rebond, de 5% Ă 0% paraĂźtra plus profitable quâun concurrent qui fait passer le taux de 50% Ă 25%. Alors que la solution concurrente est mathĂ©matiquement plus profitable.
â
Si vous ĂȘtes un Sales Shark đŠ, celui-ci va vous rappeler quelquâun. Il consiste Ă obtenir des avantages restreints avant de demander une faveur supplĂ©mentaire. En rĂ©sumĂ©, le commercial vise Ă obtenir des « petits oui » afin de faciliter lâacceptation de la proposition finale, pour crĂ©er une sorte de phĂ©nomĂšne dâengagement.
â
Plusieurs Ă©tudes psychologiques dĂ©montrent que la validation de la premiĂšre demande va augmenter les chances dâacceptation de la future demande plus importante. En marketing et en vente, les leads magnets gratuits comme les guides (ou cet article ?) ont en gĂ©nĂ©ral pour but final de vendre des produits Ă travers des sĂ©quences de vente. Lâessai gratuit, la brochure envoyĂ©e par la poste, la simulation, la newsletter ou la consultation gratuite sont toutes des solutions envisageables pour utiliser ce biais cognitif.
â
â
â
ĂtudiĂ© par des Ă©conomistes en 1989, ce biais dĂ©montre la difficultĂ© pour un expert de se mettre Ă la place de quelquâun qui ne connaĂźt pas un sujet. Vos connaissances sur votre produit ou service sont ancrĂ©es en vous, et dĂšs lors, il est naturellement difficile de faire preuve dâempathie. Une fois que vous savez quelque chose, vous avez tendance Ă oublier que tout le monde autour de vous ne le sait pas forcĂ©ment.
â
Pour remĂ©dier Ă ce biais, il faut vulgariser et simplifier votre discours commercial au maximum en traduisant vos fonctionnalitĂ©s en bĂ©nĂ©fices. Testez et faites relire votre page de vente ou votre pitch auprĂšs dâune audience qui ne vous connaĂźt pas pour mesurer votre degrĂ© de clartĂ©. Plus votre domaine est pointu, plus lâeffort de vulgarisation Ă fournir sera important.
Ayez conscience du degrĂ© de connaissance de votre prospect ou interlocuteur : est-ce que vous dĂ©marchez le service achat, ou des chercheurs en chimie du dĂ©partement R&D ? Ăvitez les acronymes marketing et le jargon Ă©talez droit au but.
â
Par exemple, ne dites pas que votre plateforme amĂ©liore les mĂ©ta descriptions des articles de votre site web, mais plutĂŽt quâelle aide votre entreprise Ă se positionner en page 1 sur Google. đ
â
â
â
Pourquoi 5 biais cognitifs seulement ? Car il existe 250 biais cognitifs référencés,  classés dans les catégories suivantes :
â
â
â
Puisque c'est un labyrinthe et que chaque biais mériterait un article, nous avons vu ensemble les 5 biais les plus utilisés en prospection et plus généralement en marketing.